Forêt multifonctionnelle ? Chance ou risque

A l?occasion de son assemblée annuelle du 26 mars 2004, la Communauté de travail pour la forêt, de concert avec le service forestier des deux Bâle, a organisé une excursion sur le thème «Forêt multifonctionnelle ? Chance ou risque». Différents sites des forêts bâloises, utilisés plus ou moins intensivement par différentes activités récréatives, ont été présentés pour illustrer les conflits et les problèmes rencontrés lors d?une utilisation intensive de la forêt par ses visiteurs; des solutions potentielles visant à atténuer les conflits y ont été discutées.

Le premier objet visité illustrait avant tout le conflit entre la protection de la nature et la pression du public. Un territoire forestier, aux abords d’un petit étang, est fortement utilisé alors qu’il se trouve au milieu d’une réserve forestière naturelle. La pression s’y exerce avant tout par des activités récréatives d’ordre général. Une solution pour résoudre ce conflit n’a, à ce jour, pas encore été trouvée. L’interdiction d’emprunter le chemin dans la réserve forestière pour des manifestations de plus grande envergure -telles des courses d’orientationcontribue peu à la résolution de ce conflit.

Le deuxime objet visité illustrait le conflit entr e différents groupes d’utilisateurs (à l’exemple des piétons et des cyclistes). Les premiers conflits ouverts au sujet du vélo émergèrent en 1994. De nouvelles réglementations durent être imaginées et un processus de réflexion a eu lieu auprès de toutes les personnes concernées. La piste cyclable de Muttenz, sur la Gempenfluh, montre qu’une bonne collaboration permet de développer des solutions acceptables pour tous les intéressés.

Le troisime objet visité illustrait le conflit entr e la protection de la nature et l’escalade. La paroi de grimpe de la Schauenburgfluh est attractive et l’activité d’escalade y est intense; elle porte préjudice à la flore rupestre. Une résolution du conflit semble particulièrement difficile car il n’y a pratiquement pas d’échappatoire possible que ce soit pour les grimpeurs ou pour les plantes et les animaux rares. L’impact de l’escalade sur la végétation peut toutefois être diminué par différentes mesures et restrictions.